Au temps du Bal à Jo
« Tout le monde est venu, vient, ou viendra un jour au Balajo »
Avec une telle devise, le ton est donné ! Le Balajo est un incontournable de la fête made in Paris, une institution, un lieu mythique. Et pour cause ! Voilà un endroit qui a su conservé son âme, tout en s’adaptant aux musiques de son temps.
Jo la France
Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître… Celui où les bals fleurissaient rue de Lappe, un quartier alors peuplé d’auvergnats et d’italiens fuyant le fascisme et travaillant pour la plupart dans les ateliers du faubourg Saint-Antoine.
Site à un fait divers sanglant, un certain Jo la France, reprend le local du Bal Vernet, au 9 de la rue. Le Bal à Jo est né !
La fête au bal musette
Il sera inauguré une première fois par Mistinguett en 1935 puis une seconde, un an après e 18 juin 1936, en présence d’un Louis Ferdinand séduit.
Jusqu’en 1939 et la déclaration de guerre, le Bal à Jo insuffle un vent de folie festive aux nuits parisiennes et élève l’accordéon au rang de star. C’est l’apothéose du bal-musette et l’on y croise Marlène Dietrich, Arletty ou Joseph Kessel.
Star system
Fermé pendant la guerre, le Bal à Jo revit de plus belle à partir de septembre 1944. Toutes les célébrités d’y pressent de Jean Gabin à Edith Piaf, Sophia Loren ou Rober Mitchum. Le Bal à Jo est définitivement devenu « the place to be ».
Les temps ont changé et les musiques aussi. Mais le Balajo reste fidèle à lui-même. Si il s’est ouvert aux musiques de notre temps, si on peut s’y adonner à d’échevelées Salsa, le lundi c’est toujours thé dansant !
Consultez le programme sur http://www.lebalajo.fr
