Que serait la Gare de Lyon sans son horloge?
On la voit de loin, de la rive gauche de la Seine et bien avant d’arriver à la gare. L’horloge du Beffroi de la Gare de Lyon est l’un des symboles du 12ème arrondissement. Pour les voyageurs en partance mais aussi pour tous les parisiens, elle est un repère, comme un phare marquant le temps dans le ciel, à l’Est de la capitale.
Ce qui est sûr, c’est qu’en cette période de grandes migrations estivales, des milliers de visages se lèvent vers elle du matin jusqu’au soir. On ne peut imaginer la Gare de Lyon sans elle et pourtant, elle n’a pas toujours été là.
Un incendie ayant partiellement détruit la Gare de Lyon pendant la Commune de Paris, celle-ci fut agrandie mais reconstruite à l’identique, à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1900. Elle arbore pour l’occasion une nouvelle façade et un beffroi en campanile d’une hauteur de 67 mètres, surmonté d’un dôme en zinc. Au sommet, la célèbre horloge, qui est la plus grande de Paris.
Il faut dire que ces mensurations 
sont impressionnantes. Les quatre cadrans conçus par Paul Garnier font chacun 6,5 mètres de diamètre tandis que les vitraux qui les couvrent représentent une superficie totale de 140m². Même proportions imposantes du côté des aiguilles dont l’une (la grande) mesure 3,2 mètres pour 38kg et l’autre (la petite donc), 2,5 mètres pour 26kg. Quant aux chiffres romains, ils mesurent tout simplment un mètre de haut chacun!
En 1999, le temps sembla soudain s’arrêter sur la capitale : l’horloge de la Gare de Lyon, endommagée par la tempête cessa de fonctionner. Il faudra alors que les parisiens patientent plus de 5 ans pour la retrouver. Si son mécanisme est resté celui d’origine, elle a fait quelques concessions à la modernité, grâce à l’apport d’une minuterie électronique, qui a l’avantage de faire passer automatiquement l’horloge aux heures d’hiver et d’été.
Depuis cet accident, l’horloge de la Gare de Lyon a retrouvé sa majestueuse présence. Indifférente aux agitations des humains, si petits en-dessous d’elle, elle continue d’égrener les heures de nos vies, inlassablement.