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Un cimetière remarquable

Publié le 27/10/2013

Bien sûr, le sujet n’est pas très gai. Mais après tout, c’est bientôt la Toussaint, jour de l’année où les cimetières se parent des belles couleurs des chrysanthèmes, bruyères et autres fleurs de saison, tandis que les arbres resplendissent d’ors et de rouges flamboyants. Finalement, c’est peut-être l’époque où les cimetières sont le moins tristes.

Et puis il y en a qui sont de véritables lieux historiques. C’est le cas du Cimetière de Picpus, seule nécropole privée de la capitale.

Situé entre la place de la Nation  et le jardin de Reuilly dans le 12ème arrondissement, rue Picpus comme son nom l’indique, il y avait autrefois à sa place le jardin d’un couvent. Puis vint le temps de la Révolution française et de la Grande Terreur, meurtrière période où l’on guillotinait à tour de bras.

En 1794, la guillotine quitta la place de la Révolution (devenue depuis place de la Concorde) pour s’installer place du Trône renversée (actuelle place de la Nation). Elle n’y resta que peu de temps (six semaines), mais ce fut un véritable carnage, puisqu’il y eut, durant cette courte période, plus de victimes que pendant les 13 mois précédents.

On transforma donc le jardin des religieuses en cimetière, puisqu’il fallait bien se débarrasser des corps, dont la majorité était jetée en fosse commune.

Il reste de cette sanglante étape de notre histoire quatre cimetières à Paris, dont celui de Picpus. Un enclos protégeant les deux fosses communes où furent jetés les 1 306 cadavres des personnes exécutées entre le 14 juin et le 27 juillet 1794,  n’est accessible qu’aux familles des victimes (et à leurs héritiers) qui rachetèrent la propriété par souscription en 1802.

Contigu à l’enclos, le petit cimetière de Picpus a réuni pour l’éternité des familles de l’aristocratie française. Parmi les tombes, l’une d’elles attire bien sûr particulièrement l’attention : celle de Gilbert du Motier, marquis de La Fayette, héros de l’Indépendance américaine.

Ainsi, c’est au Cimetière de Picpus et devant cette tombe que fut prononcée l’une des plus célèbres phrase de l’histoire : par ce « La Fayette nous voici » du général Stanton le 4 juillet 1917, les Etats-Unis d’Amérique officialisait leur soutien à la France pendant la Grande Guerre de 14-18.

 

Cimetière de Picpus

Quartier Gare de Lyon - Bercy

35, rue de Picpus dans le 12ème arrondissement

Ouvert tous les jours : En hiver de 14h00 à 16h00 sauf dimanche et lundi - En été de 14h00 à 18h00 sauf dimanche et jours fériés.

 

Comment s’y rendre ?

En bus : lignes 29 et 62

En M° : ligne 6 - Station Picpus et ligne 8 – Station Montgallet

En RER : station Nation
En Vélib’ : stations face au 39, rue Montgallet, 12 boulevard Picpus ou 43, avenue de Saint-Mandé

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